Dès le 26 fĂ©vrier, deux jours après le dĂ©but de l’invasion, et pour la première fois de son histoire, l’UE a annoncĂ© qu’elle financerait l’achat et la fourniture d’armes et d’autres Ă©quipements au pays victime de la guerre Ă hauteur du montant de 450 millions d’euros. Il s’agit d’un changement historique, comme l’a soulignĂ© la prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, Ursula von der Leyen. Une vingtaine d’Etats europĂ©ens ont dĂ©clarĂ© apporter, en plus de l’aide communautaire, un soutien militaire Ă l’Ukraine.
L'invasion
Lorsque cette invasion a Ă©tĂ© lancĂ©e, elle Ă©tait considĂ©rĂ©e comme l’opĂ©ration militaire la plus importante que l’Europe ait connue depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La Russie a Ă©tĂ© accusĂ©e, principalement par l’Occident – en particulier l’Union europĂ©enne (UE), le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada, l’Australie – ainsi que le G7, de lancer une guerre d’agression contre l’Ukraine, une action qui a Ă©tĂ© condamnĂ© ou va ĂŞtre condamnĂ©s par une grande partie de la communautĂ© internationale. Une sĂ©rie sans prĂ©cĂ©dent de sanctions Ă©conomiques, culturelles et sportives sont progressivement imposĂ©es Ă la FĂ©dĂ©ration de Russie, tandis que de nombreux pays, dont les États membres de l’OTAN et l’Union europĂ©enne, apportent leur aide Ă l’Ukraine. Du matĂ©riel militaire de dĂ©fense, de la nourriture, du matĂ©riel mĂ©dical et une aide financière importante. La solidaritĂ© europĂ©enne s’exprime Ă©galement par l’accueil de rĂ©fugiĂ©s en Ukraine. Avant les pourparlers ou pourparlers, le gouvernement de Vladimir Poutine a exigĂ© le renversement du gouvernement ukrainien, ce qu’il a appelĂ© la « dĂ©nazification » de l’Ukraine, le dĂ©mantèlement de son armĂ©e, la neutralitĂ© du pays, la reconnaissance de l’annexion de la CrimĂ©e et l’indĂ©pendance des deux rĂ©gions de Donbass, que les sĂ©paratistes ne contrĂ´lent que partiellement depuis 2014. Peu de temps après, la Russie a envahi une partie de l’Ukraine, la CrimĂ©e, qu’elle revendique comme la sienne. Dans une autre rĂ©gion de l’est du pays, le Donbass, la première guerre a Ă©clatĂ© entre ceux qui voulaient se rapprocher de la Russie et ceux qui craignaient que l’Ukraine ne soit isolĂ©e. Pendant huit ans, de nombreux pays (dont la Suisse) ont tentĂ© d’Ă©tablir la paix entre les frères ennemis ukrainiens. Mais ça n’a pas marchĂ©.
Le rôle des réseaux sociaux
Les plateformes numĂ©riques d’aujourd’hui jouent un rĂ´le important dans cette guerre de l’information. Sur TikTok par exemple. Selon le journaliste Chris Stokel-Walker, il a notĂ© que l’algorithme TikTok augmentait la visibilitĂ© des contenus liĂ©s au conflit russo-ukrainien (entre le 20 et le 28 fĂ©vrier, le nombre de vues du tag vidĂ©o #ukraine est passĂ© de 6,4 Ă 17,1 milliards). Selon Agnes Venema, universitaire spĂ©cialisĂ©e dans la sĂ©curitĂ© nationale et le renseignement, l’immĂ©diatetĂ© et l’ampleur de ces vidĂ©os, qui prĂ©sentent des images jouant sur des Ă©motions, peuvent faire oublier la lĂ©gitimitĂ© de l’information, renforçant ainsi la dĂ©sinformation.
L’accès Ă Internet en Ukraine est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© comme très stable, en raison du grand nombre d’opĂ©rateurs et de son infrastructure distribuĂ©e. Cependant, dans la rĂ©gion occupĂ©e en avril, plusieurs interruptions du service Internet en Ukraine ont Ă©tĂ© observĂ©es, ce qui a contraint les opĂ©rateurs de tĂ©lĂ©communications des territoires occupĂ©s Ă utiliser les services d’opĂ©rateurs russes. En juin 2022, il a Ă©tĂ© dĂ©couvert que le trafic exploitĂ© par KhersonTelecom, ainsi que la plupart des fournisseurs d’accès Internet dans les rĂ©gions de Kherson, Luhansk, Donetsk et Zaporozhye, passe dĂ©sormais par Miranda Media, une sociĂ©tĂ© contrĂ´lĂ©e par Rostelecom, exposant le trafic ukrainien aux outils de surveillance russes.
Google a Ă©tĂ© accusĂ© de promouvoir les intĂ©rĂŞts russes terroristes en Ukraine. Selon la Russie, Google soutient « le terrorisme et la violence contre tous les Russes, en particulier la population du Donbass (…) Nous avons dĂ©cidĂ© de bloquer Google sur le territoire » de la rĂ©gion de Donetsk, a dĂ©clarĂ© vendredi le leader sĂ©paratiste Denis Pouchiline dans un communiquĂ©.
Conclusion
Bien sĂ»r, tout le monde dans les couloirs du pouvoir du Kremlin ne sera pas satisfait de ce que fait la Russie en Ukraine et des sanctions internationales que Moscou s’est imposĂ©.
L’agence a expliquĂ© que la plate-forme vidĂ©o YouTube appartenant Ă Google ne bloque pas les « fausses informations » sur l’offensive en Ukraine, telles que les contenus qui « rĂ©pandent l’extrĂ©misme et le terrorisme » ou « invitent les mineurs Ă participer Ă des manifestations non autorisĂ©es